VISION #12 : Frédéric Stucin

Photo : Fred Stucin, Le Décor, 2020
 
 

Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.

Une voix douce (qui ressemble étrangement à celle de Julien Mignot, un autre photographe invité il y a quelques mois), un corps longiforme, des baskets Nike aux pieds et d’imposantes bagues aux doigts. Le photographe semble content d’être là et de pouvoir parler de ses différents projets, notamment le dernier, Le Décor, qui venait tout juste d’être récompensé par le prix Eurazeo, au moment de l’enregistrement. Cela fait longtemps que je suis l’excellent travail de Frédéric Stucin, que l’on reçoit dans un petit appartement dans le 11ème arrondissement à Paris, et j’ai donc hâte d’en entendre davantage.

 
 

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Photos : Fred Stucin, Le Décor, 2020
 
 
 

Diplômé des arts décoratifs de Strasbourg et de l'École Louis Lumière, Fred Stucin a commencé à travailler comme photographe de presse en 2002, et collabore depuis avec plusieurs médias. Ses photographies sont publiées dans Libération, Le Monde, Vanity Fair, L'Obs, L'Express, Les Inrocks, Time Magazine, Stern...

 
 
 
Benoït Poelvoorde photographié par Fred Stucin, 2013
 
 

« Je ne restitue pas le monde comme un photojournaliste. La vérité et l’objectivité en photographie, je n’y crois pas du tout. C’est la perception et le point de vue de l’artiste qui va compter. »

 
 
Golshifteh Farahani photographié par Fred Stucin, 2019
 
 

On commence le podcast en évoquant ses différents portraits, notamment ceux avec Benoît Poelvoorde ou Mélanie Thierry, qui sont marquants. Fred Stucin évoque ses techniques, sa manière si singulière d’interagir avec ses modèles, souvent dans un laps de temps très court.

En 2017, il participe au projet collectif La France vue d'ici, d'où ont découlé deux expositions personnelles au Festival ImageSingulières de Sète et une troisième dans la gare Saint-Lazare. Frédéric choisit de photographier les voyageurs de la gare Saint-Lazare, solitudes happées dans le flot compact et oppressant des flux métronomiques. En 2019, il publie Only Bleeding, le résultat de nombreux allers-retours à Las Vegas. Il ne choisit pas les stéréotypes qu’offrent la ville, entre néons et paillettes, mais il raconte plutôt l'errance des laissés-pour-compte du rêve américain. L’occasion également pour nous d’évoquer son rapport particulier au noir et blanc.

 
 
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Photos : Fred Stucin, Only Bleeding, 2011-2017
 
 

Nous terminons le podcast en parlant de ses projets plus récents, notamment d’une résidence marquante à la Villa Perochon de Niort, où il photographie le service psychiatrique de l’hôpital de cette même ville. Fred Stucin nous explique, d’une manière très touchante, comment il aborde ce projet et sa relation avec les sujets photographiés. Nous vous souhaitons une excellente écoute !

 
 
Photo : Fred Stucin, Only Bleeding, 2011-2017
 
 

« Ce qui m’intéresse dans un portrait, c’est le regard. Si tu veux t’identifier à un personnage, ce n’est pas par la lumière ou le cadrage que cela passe. Si le regard est sincère, tu adhères à l’image, elle te touche. »

 
 

 

Pour aller plus loin :


William Casby - Richard Avedon
Man Ray
August Sanders
Garry Winogrand
It's Alright Ma (I'm Only Bleeding) – Bob Dylan
Irving Penn
Down By Law - Jim Jarmusch
Gueorgui Pinkhassov
Charles Marville
Hippolyte Girardot
Alex Majoli
Philip-Lorca diCorcia
Aki Kaurismäki
Andreï Tarkovski
Under the Skin - Jonathan Glazer
À la folie - Joy Sorman
Un week-end dans le Michigan - Richard Ford
Russell Banks
L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford - Andrew Dominik

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