VISION #45 - Clément Chapillon

 
 

Basé dans le sud de la France, Clément Chapillon, photographe documentaire que je suis depuis de nombreuses années, fait généralement une halte d’une semaine par mois à Paris. Il passe la plupart de son temps au Carré Bisson, espace situé au cœur de Belleville, où il peut préparer dans les meilleures conditions ses prochaines expositions, livres et projets. Je saisis l’occasion pour enregistrer ce podcast début février. L’oeil vif mais un peu fatigué, Clément m’accueille généreusement. Dès les premières minutes de notre échange, j’en suis aussitôt convaincu : c’est un orateur éloquent.

 
 
Photo : Clément Chapillon, Alain, Les rochers fauves, 2018-2020, première photo décrite 
 
 

Chaque vision est singulière, porteuse de sens et de changement. Le but de ce format est de rassembler de nombreux artistes et que chacun nous délivre sa vision et son expérience de la photographie.

 
 
Clément Chapillon, Promise Me a Land
Clément Chapillon, Promise Me a Land
Photos : Clément Chapillon, Promise Me a Land, 2016-2018
 
 

Après une carrière de plus de 10 ans dans les métiers du digital et de la communication, Clément Chapillon est rattrapé par une forme de « nécessité » de photographier. Fin 2015, il décide donc de tout quitter et de commencer une autre vie, celle qui le hantait depuis de nombreuses années.

Son travail explore les territoires, leurs habitants et les liens qui les unissent à travers un style personnel emprunté au « réalisme poétique » (courant du cinéma français de la fin des années 1930 visant à montrer la vie quotidienne, aussi banale soit-elle, sous un nouveau jour). Ses récits, à la frontière entre le réel et l'imaginaire, s'inspirent de témoignages actuels ou d'écrits anciens pour documenter l'espace géographique et mental des lieux.

 
 
 
 

Son premier projet de longue durée en Israël/Palestine, intitulé Promise me a Land, explore les différentes dimensions de la Terre promise. Le récit photographique observe les liens entre les Israéliens, les Palestiniens et leur terre. Il place les individualités au cœur de sa narration, décrite à travers leurs yeux et leurs voix, afin de mettre en lumière un espace qui leur est intime et personnel. Avec cette série, qui remporte le prix Leica, Clément Chapillon publie un livre éponyme chez Kehrer Verlag et expose dans plusieurs institutions de Paris à Jérusalem (104, Tbilissi, MAC, Willy Brandt Center, CNAM...).

 
 
Clément Chapillon, Les rochers fauves
Clément Chapillon, Les rochers fauves
Photos : Clément Chapillon, Les rochers fauves, 2018-2020
 
 
 

«  En photographiant, je cherche à partir ailleurs. J’ai besoin de me réparer du monde quotidien et de la routine en vivant des expériences qui font appel à l’imaginaire. »

– Clément Chapillon

 
 
 
Photo : Clément Chapillon, Les rochers fauves, 2018-2020, deuxième photo décrite
 
 

Depuis fin 2018, Clément Chapillon interroge la notion d'insularité en documentant la dualité, l'isolement et la mémoire d'une île de la mer Égée, Amorgos, au cœur de l’archipel grec des Cyclades. Avec son Plaubel Makina 67 (appareil moyen format argentique), il constitue un récit en images, à la fois documentaire et métaphorique, sur les sentiments contradictoires que provoque l’insularité de ce territoire rocheux, aride et sauvage. Cette série, Les rochers fauves, a reçu en 2019 le prix de la Fondation des Treilles et a été publiée dans un livre par Dunes Éditions.

 
 
Clément Chapillon, Les rochers fauves
 
Clément Chapillon, Les rochers fauves
Clément Chapillon, Les rochers fauves
 
Clément Chapillon, Les rochers fauves
 
 

Dans ce podcast d’une heure, le photographe évoque de nombreux sujets : son passage du numérique à l’argentique, la mise en récit de ses différents projets, la part de musicalité dans son travail, l’importance des prix dans sa photographie… Il parle spécifiquement de ses deux grands projets personnels évoqués plus haut, Promise me a Land et Les Rochers Fauves, mais aussi des liens qui se tissent avec sa photographie plus corporate et commerciale et son studio Unforeseen (qu’il a co-fondé avec Fabien Fourcaud).

Clément expose à la galerie Le lieu de mars à mai 2023 (Les rochers fauves) puis au Hangar à Bruxelles de fin avril à juillet 2023 (Les rochers fauves) et à la galerie Focale d'août à novembre 2023 (Promise Me a Land).

 
 
Clément Chapillon, Carolina Matthews , Les rochers fauves
Photo : Clément Chapillon, Carolina Matthews, Les rochers fauves, 2018-2020, dernière photo décrite
 

Partenaires :

L'UPP, l'Union des Photographes Professionnels, organisation historique qui défend, représente et informe les photographes tout au long de l’année.


MPB, la plus grande plateforme en ligne au monde pour acheter, vendre et échanger du matériel photo et vidéo d’occasion.

 

Crédits :

Un podcast réalisé et écrit par Aliocha Boi, produit par Noyau.studio, monté et mixé par Virgile Loiseau et mis en musique par Pierre Rousseau (et son très beau projet Mode Par Défaut).

Liens :

Instagram
www.clementchapillon.com

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